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Sfax : l’enseignante accusée d’apostasie explique et dénonce

Faiza Souissi, enseignante à l’école primaire Okba Ibn Nafaa à la cité El Bahri 3 à Sfax attaquée et accusée d’apostasie à Sfax a indiqué ce lundi 1 septembre 2017 lors de son intervention dans Sbeh Ennes avec Jihene Miled qu’elle est dans une situation difficile.


L’affaire de cette attaque a été transférée à la justice, mais la situation est devenue plus critique. Mes collègues ont été enfermés à l’intérieur de l’école pour qu’ils ne manifestent aucune solidarité avec moi. Quatre individus ont changé de stratégie. Ils ont indiqué qu’il s’agit d’une affaire qui concerne uniquement les femmes. Les individus qui m’attaquent ne sont pas des parents mes un groupuscule isolé qui fait une propagande à mon encontre.


L’enseignante a assuré qu’elle a été interdite d’accéder à sa classe et a été enfermée à l’intérieur du bureau du directeur de l’école. Ils m’accusent d’apostasie et d'avoir piétiné le coran et de fermer les portes de la salle durant l’appel à la prière. Je dois noter que je n’ai même pas fait la connaissance de mes élèves. Je suis enseignante de français et je n’accuse pas mes élèves de mensonges. Je veux aussi noter que l’année dernière j’avais uniquement des cours le matin de 8h à 12 heures. En aucun moment il n’y a eu d’appel à la prière. J’ai 34 ans d’expérience et mes collègues sont sous le choc. Un mur humain formé par des femmes et la présence des forces de l’ordre n’a rien changé. 


Le correspondant de Mosaïque FM à Sfax, Fathi Boujnah a indiqué que les cours ont eu lieu d’une façon ordinaire de 8 à 10 heures. Mais la tension a augmenté à l’arrivée de l’enseignante Faiza Souissi. Un sit-in de solidarité devait avoir lieu à l’école. Les unités sécuritaires ont facilité l’accès de l’enseignante à l’intérieur de l’établissement. Des sources sécuritaires ont fait savoir que rien n’explique l’interdiction d’accès à cette enseignante.